Depuis cette théorie a fait l’objet de nombreuses études et illustrations. Et en effet, il suffit d’observer avec soin sa vie quotidienne pour constater qu’il y a plus ou moins régulièrement des occasions d’éprouver ce fameux malaise de dissonance lorsque nos actions ne correspondent pas à nos valeurs/idées/croyances/aspirations…

Quelques exemples :

  • Se servir une part de gâteau au chocolat alors qu’on est résolu à perdre du poids
  • Fumer (ainsi que l’ensemble des comportements directement nuisibles à la santé)
  • Prendre sa voiture pour aller à la boulangerie qui se situe à 300 mètres de chez soi alors qu’on veille à son impact environnemental
  • Ne pas porter de masque chirurgical dans un lieu bondé alors qu’on se veut prudent quant au risque de contagions

Le travail est particulièrement générateur de dissonance cognitive. En effet, il est fréquent que l’activité professionnelle amène les individus à avoir des actions/comportements qui n’ont soit pas de pertinence à leurs yeux soit de façon bien plus grave sont en contradiction directe avec leur point de vue et valeurs.

Quelques exemples de situations professionnelles génératrices de dissonance et donc de souffrance :

  • Il est demandé à un salarié d’appliquer de façon formelle des procédures qui pourtant lui paraissent inutiles
  • Un commercial doit vendre un/des produit(s) inadapté(s) aux besoins de ses clients
  • Un infirmier ne dispose pas de suffisamment de temps pour apporter le soin nécessaire à la patientèle
  • Un collaborateur doit dissimuler des informations compromettantes sur son entreprise

Afin de mieux réduire la dissonance et ainsi de résoudre le malaise qu’elle génère, il existe différentes stratégies :

  • En minimisant le comportement qui ne cadre pas avec son système de valeurs/croyances
  • En modifiant son système de croyance afin que ce dernier corresponde à son comportement
  • En occultant les facteurs de dissonance (ignorer le problème)
  • En se focalisant sur ce qui est donc consonnant pour soi (détourner son attention)

En vérité, la façon la plus efficace d’éviter la dissonance et le malaise associé est de ne pas la provoquer. Ainsi, agir d’une façon que l’on juge juste et acceptable est le meilleur moyen de ne pas traverser ce malaise de dissonance. Et c’est là que la retraite peut apparaître comme une opportunité : la fin des contraintes professionnelles est l’occasion de s’affranchir de bon nombre de contraintes et de facteurs dissonance.

*Ainsi, la retraite est porteuse de liberté d’agir et de penser.* Et si c’était l’occasion de renouer avec qui vous êtes personnellement ? En quoi croyez-vous ? Quelles sont les valeurs qui importent pour vous ? Quels comportements souhaitez-vous avoir et développer ?

En prenant conscience de ce qui compte pour vous et en veillant à agir en adéquation, d’une part vous respectez vos convictions, d’autres part vous vous offrez l’opportunité de vivre plus sereinement. Ce travail d’introspection et de recherche de sens pour son action de retraité(e) est utile sur le plan du bien-être personnel mais également pour la société puisque cela touche directement aux comportements et relations humaines. Une fois de plus cela se confirme : ** c’est en prenant soin de soi que l’on prend soin de son prochain. **

Notre conclusion est donc la suivante : retraité(e) fait ce qu’il te plait !